Échanger sa voiture de société contre du salaire net, cela en vaut-il vraiment la peine ?

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Un salaire net plus élevé devrait persuader des travailleurs d’abandonner leur voiture de société. Mais cela vaut-il vraiment la peine d’opter pour une rémunération plus élevée ?

Le gouvernement fédéral s’attaque aux voitures de société, notamment en démantelant la déductibilité fiscale des cartes carburant. Cette mesure gouvernementale coûterait aux sociétés 250 euros par carte carburant par an.

L’adoption du budget mobilité est également censée faire diminuer la popularité de la voiture de société. Les employés peuvent dans ce cas par exemple opter pour un abonnement de train, un vélo d’entreprise ou un salaire net plus élevé. Il est important que le budget mobilité soit une alternative aux voitures de société budgétairement neutre. Et c’est là que le bât blesse, communique SD Worx dans De Standaard et De Tijd.

“Aujourd’hui, diverses charges fiscales et sociales sont prélevées, en fonction du type de déplacement (domicile-travail, privé, professionnel) et du moyen de transport utilisé (voiture personnelle, voiture de société, carpooling, vélo…)”, explique Veerle Michiels de SD Worx. Selon elle, un seul taux fiscal devrait correspondre à un budget mobilité, avec plusieurs possibilités de choix.

Plus de salaire net

Un supplément de 450 euros par mois, ce n’est possible que si l’employé ne doit pas payer de cotisations sociales ou d’impôts sur le salaire supplémentaire

Et que se passera-t-il si l’employé opte pour un salaire net plus élevé ? Selon Didier Reynders (MR), cela reviendrait dans certains cas à une augmentation du salaire net d’environ 450 euros. “Une telle augmentation de salaire n’est possible que si l’employé ne doit pas payer de cotisations sociales ou d’impôts sur le salaire supplémentaire”, ressort-il chez SD Worx. “Cela semble peu vraisemblable, car cela coûterait énormément d’argent au fisc et à la sécurité sociale.”

Si le salaire supplémentaire est imposé aux taux normaux, l’employé conservera beaucoup moins que le chiffre communiqué par Reynders. Un calcul de SD Worx nous apprend qu’une Golf VW coûte mensuellement 373 euros (taxes et impôts inclus) à une société. Si une société convertit ces frais en salaire brut, l’employé gagne 165 euros supplémentaires en net par mois. Selon SD Worx, c’est beaucoup trop peu pour persuader un employé de ne pas opter pour une voiture de société.

L’Open Vld avait déjà mis au point une proposition en mars concernant la manière dont le salaire supplémentaire devrait être imposé. Selon le parlementaire Egbert Lachaert, ce salaire supplémentaire devrait figurer sous un code spécifique sur la fiche salariale et être imposé de la même manière que le montant du leasing de votre voiture de société, donc via un avantage de toute nature. “Ainsi, cela ne coûtera pas un euro de plus à l’employeur et l’employé ne recevra pas un euro de moins. Car en travaillant avec un code de salaire net séparé, vous ne risquerez pas de tomber dans une tranche d’imposition plus élevée”, ressort-il. Dans De Tijd, Lachaert fait savoir que sa proposition sert de base pour le débat concernant le budget mobilité.

(NS)

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