Dépensez malin en décembre: 8 conseils

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Melanie De Vrieze Freelance

La fin de l’année approche à grands pas. C’est le moment de consentir un certain nombre de dépenses, pour être moins imposé l’an prochain. Petite liste de frais déductibles.

De nombreux frais sont déductibles fiscalement : songez aux dépenses de garderie, aux titres-services, à l’épargne- pension ou encore, aux dons aux associations caritatives. Si la déclaration d’impôts 2018 n’est pas pour tout de suite, certaines dépenses valent la peine d’être consenties dès ce mois-ci : à condition d’être antérieures au 1er janvier 2018. En effet, elles vous permettront de bénéficier l’an prochain d’un avantage ou d’économies d’impôts pouvant aller jusqu’à plusieurs centaines d’euros.

1. Epargne-pension

La dépense fiscalement déductible la plus évidente est l’épargne-pension. Si vous versez, ce mois-ci encore, 940 euros (montant maximum) dans un fonds d’épargne-pension ou une assurance épargne-pension, vous bénéficierez l’année prochaine d’une réduction d’impôt de 30 %. En d’autres termes, l’administration fiscale vous remboursera 282 euros en 2018. Pour un ménage, l’avantage fiscal peut donc aller jusqu’à 564 euros.

2. Le prêt “Coup de pouce”

En Wallonie, en votre qualité de particulier (ami, voisin, membre de la famille), vous avez la possibilité de donner un coup de pouce financier à une PME, active depuis moins de cinq ans, et ayant son siège d’exploitation en Région wallonne. Ce prêt ” Coup de pouce ” est un prêt dont la durée peut être de quatre, six ou huit ans. Il est remboursable en une fois à l’échéance. Vous avez le droit de prêter jusqu’à 50.000 euros ; en échange, vous obtiendrez un crédit d’impôt équivalent à 4 % de la somme prêtée les quatre premières années, puis de 2,5 % ensuite. L’avantage annuel maximal est donc de 2.000 euros les quatre premières années et de 1.250 euros par la suite. Cet avantage est maintenu jusqu’au terme du prêt, même en cas de défaut de paiement de l’entreprise. Le nouveau ministre de l’Economie, Pierre-Yves Jeholet, envisage d’élargir ce ” coup de pouce ” à d’autres entreprises, plus anciennes.

3. Dons à des oeuvres caritatives

La fin de l’année, c’est aussi l’occasion de faire preuve de générosité. Les dons à des oeuvres caritatives donnent droit à une réduction d’impôt de 45 % sur les montants versés, pour autant que l’organisation soit agréée (Fonds de la recherche scientifique, Fondation Roi Baudouin, Palais des Beaux-Arts, Croix-Rouge, etc.) et que vous puissiez produire l’attestation fiscale correspondante. Pour être déductible, le don ne peut être inférieur à 40 euros. A noter : la somme de vos dons ne peut excéder 10 % de votre revenu net total.

4. Investissements éthiques

Alterfin, Incofin et Microfinance sont des fonds de développement agréés qui investissent dans des pays émergents, où ils accordent des prêts à de petites entreprises ou financent des projets destinés à soutenir l’Emploi. Investir dans ces fonds vous permettra de bénéficier d’une réduction d’impôt correspondant à 5 % de votre contribution. Celle-ci doit s’élever à 380 euros au moins, et les titres ne pourront être cédés avant cinq ans. Attention : vous ne pouvez déduire plus de 320 euros par an, ce qui correspond à un investissement de 6.400 euros.

Si la déclaration d’impôts 2018 n’est pas pour tout de suite, certaines dépenses valent la peine d’être consenties dès ce mois-ci.

5. Epargne à long terme

Cette assurance-vie individuelle, souscrite pour de nombreuses années, vous permet de vous constituer une pension complémentaire. Les montants épargnés restent productifs d’intérêts jusqu’à l’âge de la pension (généralement 65 ans). Vous bénéficiez d’un avantage d’impôt de 30 % sur les primes versées, ce qui correspond à 678 euros si vous déduisez le montant maximum autorisé (2.260 euros). Sachez que l’épargne à long terme fait partie du même panier de déductibilité fiscale que les amortissements de capital du crédit-logement ; en d’autres termes, si vous avez souscrit un emprunt hypothécaire, il est possible que le panier soit d’ores et déjà rempli et que vous n’ayez plus de marge pour l’épargne à long terme.

6. Titres-services

Vous payez votre aide-ménagère en titres-services ? Songez à refaire votre stock ce mois-ci encore. Les titres sont valables pendant les huit mois qui suivent leur émission. Les titres achetés en 2017 sont à déclarer en 2018 – ceux que vous acquerrez après le 1er janvier ne pourront donc être déduits que l’année suivante. N’oubliez pas que seuls les 160 premiers titres (1.440 euros) sont fiscalement déductibles. Un titre d’une valeur nominale de 9 euros ne coûte après réduction d’impôt que 6,30 euros en Flandre, 7,65 euros à Bruxelles et 8,10 euros en Wallonie. Dans le cas des personnes mariées et des cohabitants légaux, chaque membre du couple bénéficie de la mesure ; les ménages qui consomment pour plus de 1.440 euros de titres-services ont donc tout intérêt à répartir l’achat sur les deux têtes.

7. Garderie

La garderie peut être, elle aussi, déduite fiscalement. Il s’agit des dépenses de garderie, entre autres, de l’accueil en dehors des heures scolaires et pendant les vacances, de même que celui des bambins qui ne fréquentent pas encore l’école. Pour ouvrir le droit à la déductibilité fiscale, l’enfant ne peut avoir atteint l’âge de 12 ans. Vous pouvez déclarer jusqu’à 11,20 euros par journée de garderie, documents probants à l’appui. La réduction d’impôt est fixée à 45 % de la dépense.

8. Défraiement, PLCI et EIP

Si vous êtes indépendant, sachez par exemple que les cadeaux d’affaires peuvent être déclarés à concurrence de 50 %. La prime de la pension libre complémentaire pour indépendants (PLCI) est intégralement déductible au titre de charges professionnelles, pour autant qu’elle soit sur le compte de l’organisme de pension pour le 31 décembre au plus tard. Si vous avez une société ou que vous êtes dirigeant d’entreprise, l’engagement individuel de pension (EIP) peut être souscrit en sus de la PLCI. Les primes de l’EIP sont intégralement acquittées par la société et entièrement déductibles au titre de charges professionnelles, pour autant que la règle des 80 % soit respectée (le montant réel de votre pension ne peut excéder 80 % de votre dernière rémunération annuelle brute normale).

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