Irma secoue la Bourse

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Au-delà du tragique bilan humain, le monstrueux ouragan Irma a également un énorme impact économique avec comme de coutume des secteurs qui s’en sortent mieux que d’autres.

Alors qu’Irma s’apprête à dévaster la Floride, un assureur a d’ores et déjà estimé que la facture globale pourrait atteindre 300 milliards de dollars, ce qui en ferait la pire catastrophe naturelle de l’histoire d’un point de vue économique. Les spécialistes soulignent notamment que les très nombreuses tours à appartements construites le long des côtes, plébiscitées par les retraités américains, sont particulièrement vulnérables du fait notamment des vents plus puissants en hauteur. Irma et Harvey, qui a durement touché le Texas en août, pourraient ainsi quasiment coûter autant que l’ensemble des 31 principaux ouragans répertoriés par les analystes de JP Morgan entre 1965 et 2016 (coût cumulé de 520 milliards de dollars).

Les indices plombés par l’assurance…

Pour les marchés d’actions, ce n’est globalement pas de bon augure, l’indice américain S&P500 ayant historiquement connu une baisse moyenne de 2% la semaine suivant le passage d’un ouragan majeur. Ce recul touche toutefois surtout une poignée de secteurs. “La sous-performance se concentre dans l’assurance (couverture des dégâts), l’horeca, les loisirs et les compagnies aériennes (baisse du taux d’occupation/trafic, hausse des coûts d’approvisionnement), les télécoms (dépenses pour la remise en état du réseau, impact potentiel sur les revenus), et l’industrie (hausse des coûts, perturbations au niveau de la production et des transports)” détaille Dubravko Lakos-Bujas de JP Morgan.

Les réseaux, la construction et l’automobile

Certains secteurs parviennent toutefois à tirer leur épingle du jeu, profitant surtout de la nécessité de remplacer/réparer ce qui a été détruit. Cela inclut les équipementiers pour les réseaux énergétiques et télécoms, le secteur du transport et de logistique, la construction et le secteur automobile. Ce dernier s’illustre d’ailleurs tout particulièrement depuis quelques jours. Selon Business Insider, l’ouragan Harvey a d’ores et déjà endommagé ou détruit pas moins de 500 000 véhicules dans le Texas. Les investisseurs lorgnent également une hausse des ventes en Europe en raison de l’interdiction (pressentie) des véhicules diesel dans plusieurs villes allemandes.

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