L’investisseur belge, trop “frileux”, n’obtient pas le rendement qu’il attend

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Toujours échaudé par la crise financière, l’investisseur belge se montre particulièrement prudent dans ses investissements, ce qui l’a de nouveau empêché, en 2016, d’atteindre l’objectif de rendement qu’il s’était fixé, selon l’enquête annuelle réalisée par le gestionnaire de fonds Legg Mason.

Près de 10 ans après le déclenchement de la crise financière de 2008, 60% des investisseurs belges disent être encore influencés par celle-ci, un pourcentage plus élevé que ses homologues britanniques (50%), suisses (44%) ou allemands (40%).

Aussi l’investisseur belge se classe-t-il parmi les plus craintifs en Europe, avec une part de liquidités dans son portefeuille atteignant 37%, un niveau plus élevé que la moyenne européenne (32%). “Si on ajoute à cela le fait que 16% du portefeuille de l’investisseur belge sont en moyenne consacrés à des obligations de type classique, on a 53% du portefeuille investi dans des actifs peu rentables”, observe Eric Simonnet, “business development director – Benelux” chez Legg Mason.

Cette approche très défensive explique pourquoi le rendement obtenu en moyenne en 2016 (+4,39%) par l’investisseur belge ayant participé à l’enquête reste en-deça de ses attentes (+6,14%). “Pour réaliser leurs ambitions, les investisseurs belges devraient diversifier leur portefeuille et prendre un peu plus de risques”, résume Eric Simonnet.

Selon l’enquête, une majorité (53%) des investisseurs belges se montre toutefois plus optimiste pour les 12 prochains mois, alors que 22% d’entre eux sont même prêts à prendre “un peu voire beaucoup plus de risques au cours de l’année prochaine”.

L’enquête de Legg Mason a été réalisée auprès de 15.300 personnes dans 17 pays, dont quelque 900 en Belgique, ces derniers disposant d’un revenu d’investissement médian de 30.000 euros.

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