Les fonds effacent la crise, le marché belge retrouve son niveau de 2006

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Sebastien Buron
Sebastien Buron Journaliste Trends-Tendances

Entre le début et la fin de l’année dernière, l’actif net des fonds commercialisés dans notre pays (essentiellement des fonds de droit belge et de droit luxembourgeois) a bondi de 2,6 % pour atteindre 177,2 milliards d’euros, contre 172,7 milliards fin 2015.

Selon la Beama (Association belge des gestionnaires d’actifs), la hausse s’explique par les nouvelles souscriptions, c’est-à-dire l’apport de capitaux frais. Face aux taux d’intérêt toujours très faibles, nombreux sont en effet les épargnants à s’être tournés en 2016 vers des placements plus risqués – et donc plus rémunérateurs – que le livret pour faire fructifier leurs économies.

C’est ainsi que les fonds d’actions, les fonds obligataires et les fonds mixtes (qui permettent à l’épargnant d’investir dans un panier d’actifs diversifiés : actions, obligations, etc.) sont ceux qui ont le plus progressé avec des croissances de leur encours supérieures à 10 %. Les fonds d’actions ont, par exemple, bondi de 15 % pour pointer à 52,1 milliards, soit 6,8 milliards de plus qu’en 2015. Signe de cette confiance retrouvée, le recul est par contre spectaculaire pour les fonds monétaires, dont l’encours a chuté de plus de 14 milliards pour tomber à moins de 5 milliards.

Mais au total donc, cette chute vertigineuse des sicav monétaires n’aura pas empêché le marché belge des fonds de croître dans sa globalité et de retrouver ainsi quasiment son niveau record d’avant crise, quand fin 2006, il totalisait 179,1 milliards d’euros. C’était alors davantage que le livret d’épargne, lequel n’abritait que 150 milliards, contre plus de 250 milliards aujourd’hui.

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