Doit-on souscrire une assurance obsèques ?

© Dino

Le coût d’une inhumation ou d’une crémation s’élève au moins à 3.500 euros et peut atteindre le double. Dans un cas sur vingt, les obsèques donnent lieu à des difficultés de paiement.

Chaque année, près de 110.000 personnes décèdent dans notre pays. Selon Funebra, la fédération royale des entrepreneurs de pompes funèbres de Belgique, une inhumation ou une crémation coûte aujourd’hui entre 3.500 et 6.000 euros. L’ampleur de la cérémonie funéraire (entre 1.500 et 2.500 euros) et le choix du cercueil (entre 600 et 2.000 euros) impactent fortement le montant de la facture. Celui qui souhaite une réception après les funérailles doit ajouter dans son budget un montant de 20 euros par personne. Une pierre tombale coûte facilement 2.000 euros.

Il y a quelques années, Funebra tirait déjà la sonnette d’alarme en pointant des difficultés de paiement dans un cas d’obsèques sur vingt. Entre-temps, notre espérance de vie ne cesse d’augmenter, ce qui gonfle la part du budget consacré aux soins de santé. De plus, notre mode de vie moderne qui consiste à profiter le plus longtemps possible met aussi à mal nos économies. Enfin, le nombre de célibataires croît d’année en année dans notre pays et ceux-ci ont les épaules moins solides financièrement que les ménages moyens.

Les jeunes n’épargnent plus

“Nous remarquons aussi que les jeunes générations ne mettent plus d’argent de côté pour leurs obsèques”, déclare Johan Dexters, président de Funebra. “Les jeunes ont le droit de profiter de la vie, mais ils doivent aussi prendre conscience qu’ils seront tôt ou tard confrontés à la fatalité de la mort.” C’est la raison pour laquelle Johan Dexters plaide pour une assurance obsèques, qui couvre les frais funéraires et évite aux proches d’avoir à régler une facture salée. Ce genre de police est loin d’être un luxe, surtout pour les ménages recomposés qui n’ont pas toujours d’accords financiers clairement établis.

Différentes compagnies proposent une assurance obsèques. C’est vous qui déterminez le montant pour lequel vous souhaitez vous assurer, et vous avez la plupart du temps la possibilité de choisir entre le versement d’une prime unique et un paiement étalé dans le temps. Prenons l’exemple d’un quadragénaire qui s’assure pour un montant de 5.000 euros auprès du leader du marché DELA et verse alors une prime unique de 3.320 euros. Le montant de la prime est inférieur au montant assuré, étant donné que l’assureur place cet argent jusqu’aux obsèques.

Mais les inhumations et les crémations coûtent de plus en plus cher. Il y a donc de fortes chances pour que ces 5.000 euros ne soient plus suffisants dans le futur pour couvrir les frais des obsèques. Dans le cas où l’assureur ne propose pas d’indexer le capital assuré sur la base de l’inflation, c’est à vous de le prévoir dès la souscription de l’assurance. Compte tenu d’une inflation moyenne de 2% par an, le capital assuré aura perdu la moitié de sa valeur au bout de 35 ans. Autrement dit, vous devriez dès à présent vous assurer pour le double du montant.

Bien plus que le simple aspect financier

“Toute personne qui perd un être cher est souvent désemparé”, affirme Marysia Kluppels de DELA. “C’est pourquoi dans le cadre de notre assurance obsèques, nous accompagnons aussi les proches dans les démarches administratives et juridiques, ainsi que dans les formalités pratiques inhérentes à un décès. Nous nous occupons par exemple de résilier tous les abonnements et autres engagements auprès des organismes d’utilité publique, prenons contact avec les institutions financières et les compagnies d’assurances, et prodiguont de précieux conseils en matière de déclaration de succession. De quoi apporter une certaine tranquillité d’esprit dans une telle épreuve.”

Traduction : virginie·dupont·sprl

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content