Il y a de plus en plus de réductions dans les stations-service

© istock

Les stations-service offrent de plus en plus de réductions sur les prix des carburants, constate mardi l’Observatoire des prix dans son rapport trimestriel. Les pompistes individuels sont en effet libres d’octroyer une réduction sur les prix maximum et font usage de cette possibilité. Les réductions moyennes en Belgique ont ainsi augmenté tant pour l’essence que pour le diesel. Les mesures prises dans le cadre du tax shift ont en outre eu un impact majeur sur l’évolution des prix des ces deux carburants, souligne encore le SPF Economie.

Les réductions offertes par les stations-service sont ainsi passées de 7,2 cents/litre en 2014 (moyenne annuelle) à 8,7 cents/litre au premier semestre 2018 pour l’essence 95. Quant au diesel, la remise a évolué de 8,1 cents/litre en 2014 à 10,3 cents/litre au premier semestre 2018. Ces réductions plus importantes sont probablement la conséquence d’une forte concurrence sur le marché, analyse l’Observatoire des prix. Par rapport aux principaux pays voisins, les niveaux de prix de l’essence en Belgique étaient inférieurs de 4,5% en moyenne pendant le premier semestre 2018, alors que ceux du diesel étaient en moyenne 4,5% plus élevés.

D’après l’organisme dépendant du SPF Economie, le tax shift décidé par le gouvernement fédéral a par ailleurs totalement annulé la différence de prix entre ces deux carburants. En 2014, l’année précédant ce tax shift, le prix maximum de l’essence (1,6 euro/litre) était supérieur à celui du diesel (1,42 euro/litre). Entre 2014 et le premier semestre de cette année, le prix maximum du diesel a toutefois augmenté de 1,9% (pour atteindre 1,44 euro/litre), alors que celui de l’essence a diminué de 8,0% (pour atteindre 1,47 euro/litre).

Hausse des prix

Le prix maximum du diesel a même dépassé à plusieurs reprises celui de l’essence au cours des six premiers mois 2018, détaille l’Observatoire. Entre 2014 et ce premier semestre, les accises sur l’essence n’ont augmenté que de 0,2%, alors que celles du diesel ont progressé de 31,1%, ajoute-t-il. La hausse des prix des carburants a par ailleurs eu une répercussion sur l’inflation totale en Belgique, qui a augmenté pour s’établir à 2,2% en moyenne au deuxième trimestre, contre 1,6% durant les trois premiers mois de l’année, ressort-il encore du rapport de l’Observatoire des prix.

Le coût des produits énergétiques a en effet fortement augmenté entre les mois d’avril et juin. L’inflation en la matière s’élevait en moyenne à 7,6%, contre 1,7% au premier trimestre. Ce sont surtout les carburants et le mazout de chauffage qui ont connu une hausse des prix (respectivement +11,2% et 22,8% en moyenne, en glissement annuel). Un phénomène qui s’explique par une forte hausse du cours moyen du pétrole sur un an (en euro, +35% contre +5,9 % au premier trimestre 2018), explique le SPF Economie dans son rapport.

L’inflation des produits alimentaires non transformés a, elle, fortement augmenté au deuxième trimestre: +1,7% contre 0,3% durant la première partie de l’année. Cela est dû à la hausse du prix des fruits (+5,4%), notamment en raison d’une faible récolte de pommes et de poires en 2017, et du poisson (+4,5%). La baisse des prix des légumes était, pour sa part, moins prononcée (-2,3%). L’inflation totale des principaux pays voisins (Allemagne, France et Pays-Bas) s’est en outre accélérée au deuxième trimestre pour atteindre 1,9 %, mais reste donc inférieure à celle de la Belgique.

Partner Content