Capital Group propose une gestion flexible à plusieurs voix

© Getty Images/iStockphoto

Chacun des cinq gestionnaires se voit confier une partie du portefeuille, qu’il va gérer de manière indépendante.

Capital Group est un des plus grands et des plus anciens gestionnaires d’actifs américains, avec plus 1.500 milliards de dollars en actifs sous gestion. Le groupe californien est resté une société privée détenue par ses propres employés, avec des bureaux un peu partout sur la planète, plus particulièrement en Europe (Francfort, Madrid, Milan, Zurich, Luxembourg) et dans les marchés émergents (Pékin, Hong Kong, Mumbai, Singapour, Tokyo). Le groupe est également un des plus importants acteurs dans le domaine de la gestion mixte, avec des actifs sous gestion de plus de 370 milliards de dollars.

Cinq portefeuilles

Dans le domaine de la gestion mixte flexible, Capital Group propose le fonds Capital Group Global Allocation, une stratégie qui rassemble plus de 18 milliards de dollars pour le fonds américain (et environ 250 millions de dollars pour la version luxembourgeoise). La particularité de ce produit vient de son fonctionnement un peu particulier. Les actifs sous gestion du portefeuille sont en effet répartis entre les cinq gestionnaires (affichant en moyenne plus de 20 ans d’expérience chez Capital Group), soit 25 % pour les trois gestionnaires qui gèrent principalement des positions sur les marchés boursiers, et 12,5 % pour les deux gestionnaires davantage exposés sur les marchés obligataires.

” Chaque gestionnaire connaît son objectif, et le positionnement du fonds est une agrégation de leurs différentes philosophies d’investissements, souligne Julie Dickson, investment specialist chez Capital Group. Sur une longue période, les mouvements d’un gestionnaire des actions vers les obligations ne constitue par une manière très efficace de gérer les fonds des clients au niveau des frais de transaction. ”

Capital Group propose une gestion flexible à plusieurs voix

Protection

Dans la pratique, ce fonctionnement va se traduire par une exposition sur les marchés boursiers qui tournera entre 45 et 75 % des encours, mais dans la pratique, cette proportion se situera plutôt entre 50 et 70 %. ” Ce produit propose une exposition de long terme sur les marchés financiers, avec une exposition moyenne qui tourne autour de 60 % sur les marchés d’actions et 40 % sur les marchés obligataires “, souligne Julie Dickson.

” C’est une proposition qui permet une bonne participation aux phases de croissance sur les marchés boursiers tout en offrant une bonne protection lorsqu’ils deviennent plus volatils, poursuit-elle. C’est un outil qui vise à permettre aux clients d’investir pour financer leur retraite, d’épargner pour les études de leurs enfants, ou qui propose une allocation dynamique pour ceux qui ne souhaitent pas prendre ces décisions par eux-mêmes. ”

Portefeuilles actions

” Ce produit ne propose rien de compliqué, chaque gestionnaire ne fera pas d’allocation tactique et a une approche de long terme basé sur notre recherche fondamentale, sans utilisation de dérivés exotiques, mais avec des philosophies d’investissement différenciées et qui permettent de dégager une performance qui sera stable sur le long terme “, souligne encore Julie Dickson.

Un des gestionnaires d’actions sera par exemple davantage focalisé sur des valeurs de croissance défensive, tandis qu’un autre aura une approche plus concentrée au niveau des positions en portefeuille. ” Les recoupements entre les différents gestionnaires ne représenteront que 30 % des actifs sous gestion sur les portefeuilles actions, ce qui confirme le caractère très différencié des différentes stratégies mises en place. ” C’est également au niveau des portefeuilles d’actions que les gestionnaires seront en mesure de s’exposer sur la dette à haut rendement. ” Les gestionnaires ont la possibilité de s’exposer sur la dette d’une entreprise plutôt que sur les actions selon les valorisations respectives des deux produits “, indique-t-elle.

A l’heure actuelle, Julie Dickson souligne que le positionnement vise davantage les valeurs technologiques ainsi que le secteur de la consommation discrétionnaire, avec un biais qui vise la croissance de qualité.

Julie Dickson,
Julie Dickson, “investment specialist” chez Capital Group: “Chaque gestionnaire connaît son objectif, et le positionnement du fonds est une agrégation de leurs différentes philosophies d’investissements.”© PG

Long terme

Une autre caractéristique vient du système de rémunération, dans lequel le poids de la performance sur huit ans pèsera proportionnellement beaucoup plus que les performances à court terme. ” De cette manière, nous voulons encourager nos différents gestionnaires à regarder sur le long terme, et à ne pas perdre confiance si le portefeuille se comporte de manière décevante pendant quelques trimestres, poursuit la spécialiste en investissements. Avec un taux de rotation des actifs inférieur à 10 %, les portefeuilles actions se montrent ainsi généralement indifférents aux mouvements à court terme sur les marchés financiers. ”

Julie Dickson souligne toutefois que le taux de rotation sera plus élevé sur les deux portefeuilles obligataires. Sur ces portefeuilles, les gestionnaires auront davantage de liberté pour se positionner sur la dette des pays émergents, avec un positionnement qui sera très différent d’un portefeuille obligataire exposé globalement. ” Ici aussi, les gestionnaires disposent d’une certaine dose de liberté, et ils ont du temps pour rattraper certaines erreurs qu’ils pourraient faire “, conclut l’ investment specialist de Capital Group.

Par Frédéric Lejoint.

SYZ Group lance un nouveau fonds

SYZ Group vient d’annoncer le lancement d’un nouvelle stratégie appelée Oyster Equity Premia Strategy, qui vise à afficher un rendement de 5 % au dessus du taux Libor avec un objectif de volatilité autour de 6 %, en utilisant des positions à la baisse et à la hausse afin d’avoir une sensibilité proche de 0 % par rapport à l’évolution des marchés boursiers. Ce produit vise à offrir une source de décorrélation intéressante pour les investisseurs en exploitant différentes primes de risque qui offrent des perspectives de rendements intéressantes sur le long terme.

” Ces anomalies ont été identifiées depuis 50 ans par de nombreuses études académiques, indique Guido Bolliger, cogestionnaire du fonds, comme le momentum (acheter ce qui a le plus monté récemment), la taille de la capitalisation, le bêta (risque par rapport au marché), la valorisation, la capacité à distribuer des actions ou à distribuer des dividendes, ou encore la qualité de la situation financière “.

En gros, les stratégies incluses dans cette gestion viseront par exemple à prendre des positions à la hausse sur les actions moins volatiles et à la baisse sur celles qui ont une capitalisation élevée. En multipliant ces stratégies au sein du portefeuille, les gestionnaires espèrent ainsi arriver à proposer un produit qui sera attirant dans une gestion bon père de famille, et qui remplacera le rôle que pouvait jouer un portefeuille d’obligations d’entreprises.

” Ce portefeuille devrait agir comme un amortisseur, avec une performance stable dans le temps, une volatilité faible, et un niveau de performance qu’il n’est plus possible d’obtenir actuellement sur la dette de qualité. Et comme elle est proposée dans un format UCITS, elle permet donc d’accéder à une gestion de type hedge funds sans devoir payer le niveau de frais qui va traditionnellement avec ce type de stratégie “, souligne Benoît Vaucher, co-gestionnaire du fonds. Cette stratégie globale existe également dans une version européenne avec le fonds Oyster Market Neutral Europe, dont la philosophie de gestion a été réorientée après un exercice 2016 catastrophique qui a provoqué le départ de son précédent gestionnaire.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content